PRIX COUP DE CŒUR DU JURY HAUTES-ALPES AU FÉMININ

PRIX COUP DE CŒUR DU JURY HAUTES-ALPES AU FÉMININ

Lors de la cinquième édition de l’évènement Hautes-Alpes au Féminin, organisé par Le Dauphiné Libéré et Ebra media le 7 décembre dernier, Cécile Brochoire, nominée dans la catégorie Femme de la culture, s’est vu remettre le prix Coup de cœur du jury.

Cette distinction inattendue lui a inspiré ces mots qui devraient résonner auprès des femmes, quelques soient leurs engagements et leurs actions.

« Les honneurs ont ce pouvoir de mettre en lumière la personne honorée tout autant que ceux qui l’honorent.

Aussi, ce sont eux, lecteurs et jury qui ont reconnu le travail que je m’emploie à mener depuis 17 ans sur ce territoire, que j’associe à cette distinction, mais aussi mon équipe et encore bien plus largement toutes celles qui composent cette communauté des femmes de la culture qui s’engagent elles aussi sans compter.

Cependant, au-delà de cet instant de gloire, c’est le souci du réel que je souhaite partager avec vous. Celui qui cogne, celui qui contraint les femmes à faire preuve de vaillance pour sortir de l’angle mort, pour échapper à cette zone d’invisibilité dans laquelle nous sommes encore trop nombreuses à souffrir de précarité. Je pourrais en dire long sur les difficultés qui ont balisé mon chemin, mais je préfère prendre de votre temps pour vous formuler une requête. Celle de bien vouloir vous vêtir de vigilance au quotidien pour que ce qui nous flatte aujourd’hui ne devienne pas une nouvelle cote mal taillée répondant aux seuls arbitrages d’une mode.

Un jour, peut-être nous n’aurons plus besoin de distinguer les honneurs « au féminin ».

Je reçois cette congratulation au regard du travail que j’ai effectivement accompli et je vous remercie de vous y être attardé un moment.

Hier, nous recevions, juste à côté dans la salle de répétition de l’Usine Badin, une classe de CM1-CM2 et des résidents d’Ehpad pour une représentation théâtrale consacrée aux secrets et à la transmission. Demain, nous continuerons à lutter, pour partager encore ces bulles de poésie et d’émotion que distille l’art. Nous continuerons à croire que la pensée et la beauté ne sont pas condamnées à l’immobilité, mais peuvent encore être un fondement de ce qui fait et peut transformer notre société. »